Glossaire

Apprentissage

Sur un plan biologique, l’apprentissage est le résultat d’un ensemble de transformations des circuits neuronaux menant à l’acquisition de savoir-faire, de savoirs ou de connaissances. Ces neurones se réorganisent et renforcent leurs connections rendant ainsi l’apprentissage plus robuste. Il peut y avoir des apprentissages actifs comme passifs, dans tous les domaines, chacun ayant ses caractéristiques propres.

Architectonique

La coordination scientifique des diverses parties d’un système. On parle notamment de l’architectonique corticale pour décrire l’organisation et la coordination des différentes parties de la couche externe du cerveau.

 

 

 

 

 

AVC (Accident Vasculaire Cérébral)

Déficit neurologique soudain d’origine vasculaire au niveau du cerveau. Ces accidents sont causés par l’obstruction (AVC ischémique) ou la rupture (AVC hémorragique) d’un vaisseau sanguin au niveau du cerveau. Les causes d’une telle affection sont pour la plupart internes, liées à l’alimentation ou l’hygiène de vie, bien qu’une susceptibilité génétique chez les personnes atteintes ait été mise en évidence.

Capacités attentionnelles

Faculté du cerveau à se focaliser sur une stimulation (stimulus) externe ou parfois interne. Ces capacités attentionnelles sont limitées, et s’épuisent en fonction de facteurs tels que la fatigue, l’état émotionnel, la motivation, et d’autres caractéristiques propres à l’individu. Il existe plusieurs niveaux d’attention, nécessitant différents degrés de concentration, qui épuisent les ressources d’autant plus rapidement qu’ils sont mis en jeu. Les capacités attentionnelles peuvent être augmentées, dans une certaine mesure, par l’entrainement.

 

 

Cellule

Au sens biologique, la cellule est la plus petite unité fonctionnelle du corps humain. Il existe différents types cellulaires en fonction de son rôle et de sa localisation dans l’organisme. Dans le cerveau, il existe des cellules qui font passer l’influx nerveux, les neurones, mais aussi des cellules de soutien, telles que les cellules gliales. Ces dernières assurent l’entretien et le bon fonctionnement des neurones en leur apportant les nutriments et en les débarrassant des déchets et autres polluants dans l’environnement.

 

 

 

Cerveau

Le cerveau est l’organe qui génère, contrôle et ordonne les processus physiologiques, émotionnels et cognitifs. Il est composé de 86 milliards de neurones en moyenne et de près de deux fois plus de cellules au total. Bien que ne pesant que 1,5kg chez l’adulte, soit environ 2% du poids total du corps, il en consomme environ 20% de l’énergie stockée. Contrairement à la croyance populaire, nous n’utilisons pas que 10% de nos capacités cognitives. Cependant, le volume total des neurones dans notre cerveau ne représente effectivement que 10% du volume total. L’erreur vient de la confusion entre le volume cellulaire et l’utilisation qui est faite de ce même volume.

Cognition

Désigne l’ensemble des processus qui se rapportent à la fonction de connaissance : mémoire, langage, raisonnement, apprentissage, résolution de problèmes, prise de décision, perception et attention. La cognition se distingue de la fonction affective qui se rapporte aux émotions et sentiments. Le sommeil est parfois rangé parmi les processus cognitifs, bien que sa fonction de connaissance ne soit pas aussi évidente.

Comportement

Caractérise tout ce qui constitue les actions et la manière d’être d’un individu. Le comportement résulte à la fois de facteurs affectifs et cognitifs. L’intégration par le cerveau de données issues d’analyses émotionnelles, sensorielles et cognitives spécifiques suscite l’apparition d’un comportement spécifique généré par ce dernier.

 

 

 

Cortex

Couche la plus externe du cerveau et la plus récente du point de vue de l’évolution. Elle contient les neurones, généralement organisés en cinq ou six couches plus ou moins bien différenciées et ordonnées. Le cortex cérébral est fortement plissé chez l’humain, ce qui lui permet d’être contenu dans un volume crânien minimal, environ équivalent à celui de trois pamplemousses, pour un maximum de surface, soit environ celle d’un demi-terrain de tennis.

Développement

Ensemble des mécanismes à l’œuvre durant la croissance d’un organisme vivant. Pour les sciences du cerveau, le développement de l’entité biologique (cerveau) comme pensante (humain) est étudié à différentes échelles, avec divers moyens. Le développement du cerveau et des capacités cognitives d’un individu commence très tôt pendant la période de gestation, et ne s’achève qu’au décès de l’individu, si l’on prend en considération que chaque apprentissage fait partie intégrante du développement. Dans un sens plus limité, le développement cognitif et cérébral d’un individu se termine à la fin de l’adolescence. Vers l’âge de trente ans, certains mécanismes cognitifs deviennent moins performants, du fait du déclin des zones cérébrales. Ce déclin peut cependant être limité par le développement de nouvelles capacités et connaissances par l’individu. Cela permet alors de réactiver ou d’entretenir, dans une certaine mesure, les capacités de développement de son cerveau.

Émotion

Expérience psychophysiologique complexe de l’état d’esprit d’un individu lorsqu’il réagit aux influences biochimiques et environnementales. Chez les humains, l’émotion inclut fondamentalement un comportement physiologique et des comportements expressifs. On peut distinguer les émotions des sentiments par le fait que ces derniers, au contraire des émotions, vont nécessairement avec un ressenti psychologique conscient. L’émotion précède le sentiment et lui est donc fondateur. Selon les sources, il existe entre 5 et 23 émotions de base se combinant pour donner les émotions secondaires et une grande variété de sentiments évidente.

 

 

 

 

 

Empathie

Notion désignant la compréhension des sentiments et des émotions d’un autre individu. Ainsi, l’empathie est ce qui permet à un individu de ressentir de la peine, de la joie, de la compassion ou encore de la douleur pour autrui. L’un des circuits qui gère l’aspect cognitif de l’empathie dans le cerveau est appelé « système miroir ». Ce système s’active lorsque nous voyons autrui faire ou subir quelque chose de physiologiquement et/ou socialement pertinent, comme manger, boire, ressentir la douleur et la peine… Tout se passe alors comme si nous le faisions ou subissions nous-même. Se mettre « à la place de » est l’un des aspects de l’empathie, avec l’affectivité, gérée par d’autres structures cérébrales plus profondes.

 

 

 

 

Gestalt

D’après la théorie de la Gestalt, proposée au début du xxe siècle, les processus de la perception et de la représentation mentale traitent les phénomènes comme des formes globales plutôt que comme l’addition ou la juxtaposition d’éléments simples.

Homéostasie

Définit l’état d’équilibre d’une cellule ou d’un système cellulaire, par les échanges entre ses différents composants. L’homéostasie est un prérequis à la viabilité cellulaire ou de l’entité biologique. Par extension, on parle d’homéostasie pour définir l’équilibre d’un individu ou d’un groupe, sans que rien ne vienne perturber ou empêcher son fonctionnement normal.

Lésion

Désigne toute anomalie d’un tissu biologique se trouvant dans un état anormal. Ces altérations peuvent être à l’origine d’un dysfonctionnement de l’organe touché. Elles peuvent avoir pour origines un accident, une cause génétique, un déclin dû au vieillissement ou une maladie.

Mémoire

Faculté du cerveau à retenir une information pertinente à plus ou moins long terme. Les capacités mnésiques concernant certains types de souvenirs sont limitées et s’épuisent en fonction de la quantité d’informations à retenir, ainsi que des dispositions de l’individu : fatigue, état émotionnel, profil intellectuel, motivation… Il existe plusieurs types de mémoires en fonction des informations ayant une capacité et une durée de rétention caractéristiques. Il est possible de classer les types de mémoire de manière catégorielle (biographique, sémantique, perceptuelle…) ou en fonction de leurs caractéristiques (capacités ou durée de rétention du souvenir).

Neurodégénératif

On parle généralement de mécanisme neurodégénératif ou de maladie neurodégénérative lorsqu’il y a destruction anormale des cellules neuronales ou des connexions entre ces dernières. Les mécanismes neurodégénératifs les plus courants sont ceux prenant place pendant le vieillissement pathologique, avec par exemple la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. Cependant, certaines maladies, comme la sclérose en plaques, entrainent une neurodégénérescence plus précoce. La neurodégénérescence est à distinguer des mécanismes classiques de mort cellulaire et résultants de programmes de maintenance et d’organisation au sein du cerveau.

Neurosciences cognitives

Les neurosciences cognitives traitent des mécanismes neurobiologiques qui sous-tendent la cognition et de leurs dysfonctionnements. Elles s’appuient entre autres sur les travaux réalisés en neurosciences, en neuropsychologie, en psychologie cognitive, en imagerie cérébrale ainsi qu’en modélisation.

 

 

 

 

 

 

Neurone

Les neurones sont les cellules nerveuses du cerveau en charge des analyses des informations que ce dernier reçoit, et responsables des comportements et de la personnalité de l’individu. Les neurones produisent un courant électrique de faible intensité et ce courant électrique entraine la production de substances chimiques : les neurotransmetteurs. Ce signal électrochimique se propage ainsi aux autres neurones au sein des différents réseaux.

 

 

 

 

Neuropsychiatrique

Est dit neuropsychiatrique tout ce qui relève du comportement d’un individu en lien avec son cerveau. Le terme est essentiellement employé dans le cadre de troubles mentaux tels que la schizophrénie, les phobies, les troubles de la personnalité.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pathologie

Une pathologie est une maladie, c’est-à-dire un dysfonctionnement du corps, qui entraine le plus souvent des symptômes, parfois seulement visibles après un certain stade d’avancement de ladite pathologie. Les pathologies du cerveau sont diverses et peuvent être développementales, neurodégénératives ou acquises, suite à une intoxication par exemple.

 

 

 

 

 

 

Perception sensorielle

La perception sensorielle se fait au moyen de capteurs, de voies de conduction et d’une analyse par le cerveau. Ainsi, ce que nous percevons n’est qu’une transcription de la réalité par nos processus cognitifs. Aristote définit nos sens de manière assez sommaire pour aboutir à une liste de 5 capacités. Un consensus existe dans les sciences contemporaines et ajoutent à ces 5 sens 4 autres sens : le sens de l’équilibre (équilibrioception), le sens de la douleur (nociception), le sens de la température (thermoception) et le sens de son propre corps (proprioception). La perception sensorielle se fait de manière automatique sans aucune prise de conscience ni traitement volontaire de la part de l’individu.

Renforcement

En sciences du cerveau, un renforcement est la répétition d’un évènement, d’une stimulation (stimulus) menant à la modification d’un comportement ou d’un état interne de l’individu. On parle par exemple de renforcement mnésique lorsque l’on apprend un texte, et de conditionnement lorsqu’une même situation répétée plusieurs fois mène à l’apparition d’un comportement stéréotypé.

Réseaux neuronaux

Assemblée de neurones assurant la même fonction au sein du système nerveux. Ces réseaux peuvent être composés de quelques neurones à plusieurs milliers de cellules neuronales. Les neurones composant un réseau neuronal ne sont pas forcément proches physiologiquement. Ils sont connectés entre eux et s’activent selon les mêmes conditions afin d’assurer la ou les mêmes fonctions.

Stress

Le stress résulte d’une contrainte extérieure à l’individu ou à l’organisme qui, lorsqu’il n’est pas géré, entraine un mal-être et des sentiments négatifs, avec répercussions physiologiques. En biologie, le stress cellulaire entraine la libération de substances chimiques néfastes pour la cellule et pouvant entrainer sa destruction.

Système nerveux

Le système nerveux se compose du cerveau et de la moelle épinière, formant le système nerveux central (SNC), et des nerfs, constituant le système nerveux périphérique (SNP). La principale différence entre le SNC et le SNP tient à la nature et à la diversité des cellules qui les composent.

 

 

 

 

Tumeur

Augmentation anormale de volume d’un tissu, sans cause extérieure apparente. Cette augmentation de volume est causée par un dérèglement de la croissance cellulaire, de type bénin ou malin (quand il s’agit d’une tumeur maligne, on parle de cancer). Dans le cerveau, les tumeurs cérébrales s’accompagnent dans la grande majorité des cas d’un dysfonctionnement de la fonction dépendante de la région cérébrale concernée. Certaines tumeurs, de par leur nature ou leur localisation, ne peuvent être traitées chirurgicalement. D’autant plus concernant les tumeurs cérébrales.